« ça fait grossir ! »
Si vous vous entendez dire « jamais de fromage le soir, ça fait grossir ! » , « du chocolat mais pas tous les soirs, ça fait grossir ! », « les pâtes surtout pas, ça fait grossir ! » etc … Il est probable que vous cherchiez à contrôler votre poids voire à en perdre en limitant vos prises alimentaires.
D’où nous vient cette fâcheuse tendance à vouloir supprimer tout plaisir de son alimentation pour perdre du poids ?
Vous êtes d’accord qu’on ne se dit pas « les choux de Bruxelles, ah ça jamais, ça fait grossir ! » car les choux de Bruxelles sont bien vus.. donc on va s’autoriser à en manger et on va en prendre qu’un peu et donc ne pas prendre de poids.
Et oui, pour commencer, il bénéficie d’une bonne image le chou de Bruxelles il a la chance de ne pas être considéré comme un aliment « grossissant » comme le chocolat ou le fromage par exemple, qui, lorsqu’on en mange un carré, immédiatement, l’idée nous vient » ça y’est je vais prendre 1 kilo » … donc le chou de Bruxelles, dans notre esprit il n’y a pas de risque à en manger.
Ensuite, nous avons rarement une folle envie de manger des choux de Bruxelles comme on peut l’avoir avec le chocolat ! C’est là qu’interviennent les pensées « c’est un pêché mignon, faut pas craquer », « c’est de la gourmandise, c’est pas bien! » etc … qui viennent court-circuiter les besoins du moment présent.
C’est donc en catégorisant les aliments de « amaigrissants » ou de « grossissants » que commence à se manifester le problème du contrôle qui va petit à petit devenir de l’hyper contrôle car notre cerveau qui est en mode « résolution de problème » ne se dit pas pour les pâtes, le fromage et le chocolat « on va en manger qu’un peu.. » mais il se dit « je ne mange plus de pâtes, ni de fromage et de chocolat, comme ça plus de problèmes ! » car il a intégré que le chocolat, les pâtes et le fromage étaient des aliments plaisirs et donc faisaient grossir. Tout cela vient de l’image que nous leur donnons à ces pauvres aliments !
Pour notre esprit à chaque problème sa solution ! mais …. il y a un mais.
Mais lorsque l’on considère nos besoins physiologiques comme des problèmes, il est là le problème.
Commence le fameux serpent qui se mord la queue.
Le fait d’avoir envie de manger des pâtes, du fromage et du chocolat et ne pas répondre à cette envie = INHIBITION de ses sensations ET MAITRÎSE de son comportement alimentaire.
Ce que cela provoque au bout d’un certain temps … DESHINIBITION et PERTE DE CONTRÔLE.
Le corps cherchera toujours, pour vous protéger, à revenir à dans équilibre physiologique et émotionnel.
Prenons un exemple : « j’ai besoin de dormir » : inhibition et maîtrise de mon comportement : je ne ressens plus l’envie de dormir et je fais comme si de rien n’était en vacant à mes occupations … au bout d’un certain temps … désinhibition et perte de contrôle je m’endormirais n’importe où et je vais avoir besoin de dormir beaucoup plus que d’habitudes pour revenir à un équilibre physiologique dont à besoin mon corps pour récupérer.
Un autre exemple : « j’ai envie de boire de l’eau » : inhibition et maîtrise de mon comportement : je ne ressens plus la soif et je fais comme si de rien était en vacant à mes occupations … au bout d’un certain temps … désinhibition et perte de contrôle vous connaissez la suite j’ai une soif incontrôlable je boirais n’importe quoi et je vais avoir besoin de boire de grande quantité pour revenir à un équilibre physiologique avec les 60% d’eau dont est composé le corps humain.
Voilà comment le corps rattrape le coup et vous protège de votre tête, qui, des fois, veut prendre le contrôle sur le naturel en nous.
Le corps est en fait un ensemble de systèmes qui s’auto-régule
La faim s’auto-régule, le pH sanguin, la respiration …
C’est dans cette logique de réappropriation de son équilibre homéostasique, suite à une contrainte, que s’active la perte de contrôle et que la prise alimentaire se transforme en accès hyperphagique, en compulsions et en crises boulimiques.
Vous l’aurez compris, ne pas écouter nos envies, les inhiber, contraindre son corps à un certain comportement dans le but de perdre du poids n’est pas fonctionnel.
Comment sortir de la restriction cognitive ?
Il existe différents stades de restriction cognitive et ainsi plusieurs axes de travail. C’est ce que nous abordons en consultation afin de mettre en place des actions pour conscientiser votre comportement alimentaire et retrouver un équilibre sain.
Par conséquent, nous abordons les sensations alimentaires, les cognitions, la gestion des émotions induites par les prises alimentaires.