Qu’est-ce que la boulimie et comment s’installe-t-elle ?
Comment s’installe la boulimie, qu’est-ce que c’est au juste. C’est ce que nous allons aborder. C’est un trouble des conduites alimentaires (TCA) et c’est seulement en 1979 qu’elle est individualisée en tant que maladie mentale à part entière, cela en fait une maladie récente et donc mal connue.
La boulimie est caractérisée par la survenue de crises d’hyperphagies, d’un fort sentiment de perte de contrôle concernant la nourriture et/ou les quantités et/ou l’impossibilité de s’arrêter de manger associés à des comportements compensatoires qui visent à prévenir la prise de poids. On va retrouver des vomissements provoqués, la prise de laxatifs, de diurétiques … Mais aussi l’utilisation du jeûne ou de l’exercice physique intense.
Chez certaines personnes les crises de boulimie peuvent apparaître la nuit on parle de « Night eating syndrome ». Dans ce cas, il n’existe pas, en général de comportements compensatoires.
Il est difficile de trouver une cause en particulier. On parle plutôt de facteurs.
Facteurs sociaux
Tout d’abord, nous vivons dans une société ou les femmes, en particulier, sont soumises aux discours de la minceur et au contrôle du poids et ou il est préconisé de faire attention à sa santé par le poids. La restriction alimentaire serait une solution pour avoir une meilleure santé, être en forme, ne surtout pas stocker de gras car le gras ne serait pas bon pour la santé. Il n’y a qu’à voire sur nos étales de supermarchés « SANS SUCRES » « SANS GRAS » à quand le « SANS GOUT » ? 🙂
Les régimes sont partout et leurs promotions aussi. Vendus comme étant LA solution pour une bonne santé. On peut observer en société qu’il est bien vu de « faire attention » ou de « faire un régime ». On peut l’entendre dans certaines discussions avec une certaine fierté « Tu veux une glace ? » « Oh ! non surtout pas ! je suis au régime moi ! ».
Et paradoxalement, il existe aujourd’hui, un accès facile à une alimentation riche, sucrée, grasse dans les pays en voie de développement. On y trouve des publicités incitatrices etc. Nous voilà confronté à une contradiction. Ce conflit entre les messages de la société et l’abondance de produits plaisirs est clairement subit par les jeunes femmes aujourd’hui.
Facteurs biologiques
Il existe des prédispositions génétiques. Des gênes sont impliqués dans l’apparition des troubles des conduite alimentaires
Facteurs personnels
Certains traits de personnalité, tempéraments comme le perfectionnisme, l’anxiété, l’impulsivité peuvent faire le lit de la maladie.
En ce qui concerne l’estime de soi elle est généralement dans les chaussettes. Certains événements de la vie comme une rupture sentimentale, la perte d’un emploi ou encore un redoublement, la perte d’un être cher, un déménagement et donc l’éloignement avec ses amis laissent un vide parfois considérable et mettent à mal l’estime de soi. En fonction de l’événement vécu, les personnes vont se sentir inutiles, sans avenir, nulles, pas digne d’être aimées etc. Ou alors ne vont plus aimer leur apparence physique ou n’accepte plus leur poids. Cette estime de soi va d’ailleurs être encore plus réduite dans les moments de vomissements provoqués ou de crises.
L’élément déclencheur
La mise en place d’un régime ou le fait de chercher à se restreindre peut enclencher le processus de boulimie..
Il n’est pas rare qu’une personne de l’entourage puisse conseiller »il faudrait que tu fasses attention, tu as pris un peu de poids ». Que cela soit dit dans la sphère familiale, médicale ou sociale cette remarque peut avoir un impact non négligeable chez une personne prédisposée qui à déjà une estime d’elle-même basse et qui traverse une période difficile de sa vie.
Conclusion
Tous ces facteurs de prédispositions et de déclenchements vont participer à leur échelle à l’installation insidieuse de la maladie. En proie aux messages santé et bien être de la société concernant le poids, sur lit d’une mauvaise estime de soi, en voulant aller mieux, en étant à la recherche d’un mieux-être, de plus de reconnaissance, de plus d’attentio et de validation auprès des autres, d’un corps qui corresponds aux normes de la société petit à petit le contrôle rigide de l’alimentation va entraîner des conséquences néfastes sur la santé physique, sociale et psychologique de la personne et se transformer en trouble des conduites alimentaires du fait de sa chronicisation et du cercle vicieux de la maladie.